La langue amazighe : un rapport que j'ai écrit en janvier 2015

Publié le par chichiwac

La langue amazighe, sujet d’une politique linguistique pour le Maroc.

Rapport 2015

Introduction

De plus en plus nombreux, sont les militants amazighs qui réclament des mesures pour la reconnaissance de leur langue. Encore plus déterminés, ils se sont regroupés dans des actions associatives. La volonté est si forte qu’ils ont songé à militer pour la création d’un parti politique amazigh ethnique, propre à eux, qui pourra, grâce à leur grand nombre dans la population marocaine, imposer leur identité à l’état.

Le Maroc n’a pas pu négliger cette mobilisation évidente et légitime, de la société amazighe civile, puisque il a choisi d’adhérer aux conventions internationales des droits de l’homme. Effectivement, l’air du changement était senti en 2001 lors de la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe Marocaine par sa Majesté le roi pour, d’abord, lui apporter conseil à la question amazighe, puis, pour participer à l’élaboration des politiques linguistiques pour la promotion de la langue culture amazighe.

Suite au printemps arabe, l’amazigh s’est officialisé après la réforme de 2011 de la constitution marocaine. Depuis cette époque, Les politiques linguistiques pour l’amazigh sont vues plus urgentes. Effectivement, son enseignement dans l’école public a débuté. Ses droits à la diffusion et à la promotion se sont imposés.

Aujourd’hui, suite à la lenteur des procédés du gouvernement envers l’amazigh, les voix se sont encore plus élevées pour dénoncer la situation, et réclamer le droit de leur langue amazighe à la vie publique.

Forcément, le Maroc est dans la nécessité de satisfaire ses citoyens en droit. Le programme et le budget général de l’état doivent consacrer plus d’importance à cette problématique. Certes, une politique linguistique pour l’amazigh est indispensable !

Notre rapport éclaircira la situation actuelle de la langue-culture amazighe au Maroc. D’où il relèvera les problèmes qui ont résulté des politiques linguistiques antérieures et ceux qui n’ont pas été encore remédiés. Ainsi qu’il proposera des résolutions et des moyens d’action concrets.

  1. La situation actuelle de l’amazigh au Maroc :
    1. L’identité amazighe : une langue, une culture et une population autochtones :

Avant que les grecs et les romains occupent le nord de l’Afrique, des autochtones cohabitaient sur le long du territoire. Ces derniers étaient nommés, d’abord, Libyens, Numides, ou encore Maures. Pour être appelés, ensuite par les arabes, «Berbères ». Ce nom, emprunté aux langues gréco-latines, a longtemps été utilisé.

Aujourd’hui, la nomination ‘’Berbère’’ est considérée par ses désignateurs comme un terme péjoratif. Ainsi, le mot ‘’Amazigh’’ a été officiellement attribué, au moins au Maroc, pour désigner cette population ainsi que leur langue et leur culture.

  1. Le nombre des locuteurs amazighs au Maroc une information paradoxe :

Les marocains étaient, un peu près, au nombre de 30 million d’habitants selon le recensement de 2004[1] et il est arrivé aujourd’hui, à y croire la même source officiel du Maroc : Le Haut-commissariat au Plan (HCP), à environ de 34 million[2].

Malgré l’insertion de la question qui se pose sur la langue amazighe lors du recensement 2004. Le nombre des amazighophones n’a jamais était déclaré. D’ailleurs le site officiel du HCP ne signale aucune information dans ce sens, au moins jusqu’ à maintenant, puisque le recensement de 2014 vient de se dérouler et ses résultats ne sont pas encore publiés. Ce paradoxe du nombre des amazighs au Maroc laisse le débat ouvert entre plusieurs camps qui se voient avoir l’information. On citera les résultats de l’institut des langues orientales (INALCO) qui parle de 30% à 40% de la population marocaine.

  1. Les variétés amazighes au Maroc :

Depuis leur existence sur le nord de l’Afrique, les berbères ont subi plusieurs pressions des colonisateurs. Ils se sont vus, maints fois, exilés, tranchés géographiquement de leurs semblables. Cela a favorisé aussi la différence sociolinguistique, qui s’ajoute au caractère oral de cette langue, puisque les évolutions, de la langue, de chaque région isolée se sont effectuées à l’écart de l’autre.

Inévitablement, et au Maroc précisément, on compte trois variétés amazighes : Tachelhit – Tamazight – Tarifit (Rifain). Elles sont aussi distinguées par leur territoire géographique. Bien que, entre Tachelhit et Tamazight les frontières entre ces deux variétés linguistiques sont plus difficiles à tracer.

Tachelhit : Situé géographiquement au milieu sud du Maroc, de littoral atlantique jusqu’ au Haut Atlas. Les principales villes sont Agadir, Ouarzazate et Taroudant.

Tamazight : Plus haut au centre du pays, le tamazight s’étale sur le moyen Atlas et partage les territoires du haut Atlas avec le tachelhit. Les principales villes sont Midelt, Azrou, Khemissat, Séfrou et Khenifra.

Tarifit : Il se situe au nord du Maroc, dans la zone du Rif. Les principales villes sont El Hoceima et Nador.

Carte représentative des variétés amazighes[3]

  1. L’officialité de la langue amazighe :

Depuis l’indépendance, Les décideurs politiques au Maroc ont beaucoup négligé la situation de la langue amazighe. Depuis l’indépendance du Maroc de l’occupation française, Leurs politiques linguistiques étaient penchées vers l’arabisation. Toutefois, Les amazighs n’ont cessé de protester cette marginalisation de leur culture. Une résistance qui a abouti à beaucoup de droits. Effectivement, dans un premier temps, en 2001, suite à l’intervention du roi Mohamed VI, le Maroc a créé l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) qui a pour rôle de « donner son avis à sa Majesté sur les mesures de nature à sauvegarder et à promouvoir la langue et la culture amazighes dans toutes ses formes et expressions »[4] une organisation qui se considère tuteur de la question amazighe, il intervient, en partenariat avec l’état, les associations, les militants et toute personne ayant projet de promouvoir la culture amazigh, dans toutes les politiques d’aménagement de la langue amazighe.

En 2011, l’amazigh est devenue ‘’une’’ langue officielle du royaume suite à la constitutionnalisation de l’amazigh. Mais, pour beaucoup de militants amazighs, elle reste toujours derrière l’arabe qui « demeure la langue officielle de l’état » ; et elle ne représente qu’ ’’une’’ langue d’un patrimoine « une langue officielle de l’état, entant que patrimoine commun à tous les marocains sans exception »[5].

  1. Le Conseil National des langues et de la Culture Marocaine :

Le Conseil National des Langues et de la Culture Marocaine est, aussi une création des changements de la constitution marocaine de 2011. Il est « chargé notamment de la protection et du développement des langues et des diverses expressions culturelles marocaines »[6]. Cette institution n’a pas encore vu le jour. On parle encore d’un débat pour une charte nationale de référence au statut du Conseil qui est en cours d’élaboration, selon M. SBIHI, le Ministre de la Culture[7].

  1. L’institut Royal de la culture Amazigh :

Suite à son discours à l’occasion de la fête du Trône, Sa Majesté le roi Mohamed VI, roi du Maroc, a apposé son Dahir, 17 octobre 2001, qui se porte sur la création et l’organisation de l’Institut Royal de la Culture Amazigh. Et en 2002, le professeur Mohamed Chafiq, ensuite, depuis 2003, le professeur Ahmed Boukouss ont été nommés successivement Recteur de l’institut par le roi du Maroc. Cette institution se divise en deux structures : une administratif et une autre académique de recherche. L’IRCAM a pour objectif : participer à la mise en œuvre des politiques linguistiques qui permettront l’introduction de l’amazigh dans le système éducatif ainsi que sa promotion dans la vie social, culturelle et politique du Maroc.

  1. Une variété de langues parlées convertissait pour être écrite :

L’amazigh, au Maroc, dans ses trois variétés, a été longtemps une langue orale. Ce caractère est l’un des facteurs qui a créé sa variété. Désormais, il n’est plus le cas aujourd’hui. L’amazigh s’est ajouté aux langues écrites du monde.

Effectivement, après un long débat, entre les militants amazighs et les constitutions officielles, sur la manière de l’écrire, c'est-à-dire, avec quels caractères va-t-elle se transcrire? La langue amazighe était dans la possibilité de choisir entre le caractère arabe soutenu par l’état, le caractère latin, déjà utilisé par des amazighs résidants en Europe, ou le caractère ‘’TIFINAGH’’.

Finalement, la décision finale a opté pour utiliser l’alphabet « Tifinagh », une écriture ancienne propre aux berbères du nord de l’Afrique et conservée par les touarègues.

  1. L’enseignement de la langue amazigh dans les établissements publics du Maroc :

Toutes les lois du pays offrent à l’amazigh un statut officiel pour s’aligner à la même longueur d’importance de l’arabe « De même, l’amazigh constitue une langue officielle de l’état »[8]. C'est-à-dire encore plus que les autres langues enseignées dans le pays, à savoir : le français ou l’anglais. Tout de même, l’enseignement de l’amazigh au Maroc plonge dans une ambiguïté dû à plusieurs problèmes d’ordre politique, sociolinguistique, linguistique, didactique et économique. Sa promotion, dans l’école marocaine n’est pas prise de la même valeur que son statut. Les militants amazighs considèrent la situation comme une attitude politique voulue du gouvernement. Et malgré les efforts attribués pour l’aménagement de cette langue, les causes des difficultés de la réalisation de ses projets, sont considérées comme des prétextes pour continuer à marginaliser leur langue dans le secteur éducatif.

L’enseignement de l’amazigh, par ses militants, est vu primitif, pauvre en matière de source didactique. Les enseignants, en plus de leur nombre très réduit à l’échelle nationale, manquent de formation et de savoir faire, face à un matériel qui ne répond pas à la nécessité de la situation. C’est aussi l’avis d’une récente étude de Myriam ABOUZAID dans le cadre d’une enquête faite au Maroc pour une thèse de doctorat en 2011 : « Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques à leur mise en pratique »[9].

  1. La promotion de la langue amazighe dans les médias nationaux :

Actuellement, au Maroc, la représentation de l’amazigh auprès des médias passe presque inaperçue. Même si l’état exige un quota pour la durée de diffusion de l’amazigh sur les chaines publiques nationales, il ne répond pas aux attentes des amazighophones. Ils veulent voir leur langue prendre part de la culture marocaine. Ces derniers réclament les 30%, la part mentionnée dans le cahier des charges de la Société Nationale de la Radio et la Télévision (SNRT), et qui n’est pas appliquée aujourd’hui. Une part qu’ils considèrent équivalente à celle de leur représentation dans la population marocaine[10].

  1. Les problèmes :
  1. Marginalisation de la culture amazighe dans les aspects de l’identité du royaume :

En 2012, les amazighs du Maroc ont beaucoup apprécié l’officialisation de leur langue, les militants ont bien cru à la garantie de la vie de leur langue ainsi que leur identité amazighe. Mais l’état, qui s’est engagé à respecter la constitution ainsi que ses conventions internationales relatives aux droits de l’homme, n’a pu suivre l’événement. La loi organique de l’amazigh, qui attend son application dans tous les aspects de la vie générale du royaume, est mise à l’écart. « Les déclarations des responsables du gouvernement attestent que cette loi ne constitue pas une priorité urgente du gouvernement »[11] . Les militants pensent à une stabilisation de la situation et que leur langue est encore plus marginalisée qu’avant.

Au niveau des médias, le quota de la langue amazigh, appliqué actuellement dans la Société Nationale de la Radio et la Télévision (SNRT), est vu comme une discrimination de leur langue.

Au niveau des écrits officiels de l’état, l’amazigh ne figure que dans les pancartes des noms des institutions marocaines. Les documents publics restent toutefois écrits en langue arabe ou française pour toutes les régions du Maroc.

  1. L’enseignement de l’amazigh n’est pas à la hauteur de son officialité :

Le Ministère de l’éducation Nationale (MEN) ne présente aucun chiffre officiel sur l’état actuel de l’enseignement de l’amazigh. Myriam ABOUZAID témoigne dans sa thèse que le MEN a des objections sur ce sujet[12]. Les militants parlent d’une présence de 5% dans les établissements primaires seulement et dans des régions précises[13]. A y croire ce chiffre ou encore un peu plus, il est claire que l’enseignement de l’amazigh au Maroc est presque absent, vu le degré d’officialité attribué par la constitution et en comparaison avec l’arabe ou encore avec les autres langues enseignées dans les écoles marocaines.

  1. La désharmonisation de la terminologie amazigh entre ses trois variétés :

Au Maroc, l’amazigh est parlé avec trois variétés différentes : tachelhit, tamazight et tarifit. Et aujourd’hui, l’effort pour la promotion de l’écriture de l’amazigh est fort considérable. Mais, il est important de relever au sein de l’amazigh lui-même le problème de son désaccord au niveau de la représentation terminologique qui se bascule entre trois variétés. On reproche même aux constitutions représentatives de l’amazigh, comme l’IRCAM, de se pencher vers le vocabulaire d’une variété (le tamazight) pour élaborer les programmes éducatifs pour des raisons, qu’ils croient, qui ont rapport avec les origines des décideurs. Le Recteur de l’IRCAM a été beaucoup interrogé sur cette question.

Malgré les appelles des organisations intéressées, comme est le cas du Centre d’Aménagement Linguistique (CAL) à travers son organisation d’un colloque qui traite le problème[14], l’amazigh reste encore problématiser par cet obstacle de développement de la langue.

  1. Rareté de la recherche didactique pour l’enseignement de l’amazigh:

L’enseignement de l’amazigh est marqué par une lenteur de procédé. Les enseignants manquent énormément de moyens. D’abord de formation ; on parle d’une moyenne de six jours par enseignant[15] ; Ensuite de matériels didactiques. Les recherches dans ce sens ne répondent pas aux besoins de la situation. Malgré les appelles de l’IRCAM à l’élaboration de manuels par les spécialistes[16], les réponses manquent de moyens d’ordre didactique (cadre de référence) et matériel.

  1. Résolutions :

3.1. Normalisation de la langue dans la vie public des marocains :

Les amazighs se voient encore incapables d’utiliser leur langue dans leur vie publique et normale. Ainsi, ils ne peuvent se défendre auprès des tribunaux ou accéder aux services publics avec la seule langue qu’ils maîtrisent. L’état, donc, est dans la nécessité la plus urgente de normaliser la langue amazighe dans la vie publique et administrative officielle du pays.

  1. Standardisation de l’amazigh :

Pour que l’intégration de l’amazigh, dans la vie publique et dans l’enseignement, soit plus efficace, il est nécessaire de penser à une standardisation des trois variétés de l’amazigh pour une langue unit : un amazigh standard qui facilite sa promotion et sa normalisation ainsi que son passage récent à l’écrit.

  1. Modernisation de la langue :

Les didacticiens, les linguistes, les constitutions officielles, les organisations civiles et les militants amazighs sont appelés à moderniser la langue amazigh afin qu’elle puisse devenir plus opérationnelle, de ce fait, mondialiser sa promotion et s’aligner avec les langues vivantes du monde.

Le rôle de l’état ne doit pas s’arrêter à la constitutionnalisation de la langue mais aussi à procurer le climat convenable pour sa modernisation. Il est, alors, vital premièrement de créer, sans plus tarder, la loi organique de l’amazigh et la mise au jour du Conseil National des Langues et de la Culture marocaine. Deuxièmement, l’IRCAM en partenariat avec l’état, par son statut tuteur de la question amazighe au Maroc, doit d’avantage regrouper tous les efforts de tous les participants, officiels et civils, sans exception, pour avancer les recherches sur tous les niveaux qui attribueront à l’évolution de cette langue. Et pour cela, il doit bénéficier des moyens financiers et juridiques plus favorables.

  1. La capacitation de l’amazigh dans le domaine des nouvelles technologies :

Il n’est plus que jamais nécessaire que l’amazigh soit fonctionnel dans son usage informatique. L’état est dans l’obligation d’encourager toutes les initiatives qui tentent à rendre cette langue capable d’être utilisée dans les nouvelles technologies. Il est de même essentiel d’investir des biens dans la recherche scientifique dans ce domaine.

  1. L’enseignement de l’amazigh à grande échelle :

Sans plus attendre, l’amazigh doit obtenir le droit d’être enseigné dans tout le royaume comme il est le cas pour l’arabe. Son statut officiel et constitutionnel protège ce droit.

  1. Urgence de besoins en matière pédagogique :

Sans attendre l’enseignement de l’amazigh à grande échelle, il est fort urgent de mobiliser tous les moyens fondamentaux pour la réussite d’un enseignement national de l’amazigh, en commençant par l’ouverture des grands ateliers pour l’élaboration des outils didactiques (méthodologie, méthodes, manuels, dictionnaires …) puis la formation du personnel, dirigeant et enseignant, suffisant pour réussir l’exécution de cette politique linguistique.

  1. Moyens d’action pour la concrétisation des résolutions :

La politique linguistique pour le développement de la langue amazigh doit se réaliser sur trois niveaux :

  1. Au niveau international :
  • Le Maroc est dans l’obligation d’utiliser la langue amazighe, avec la même longueur d’importance de l’arabe et du français, dans toutes ses communications officielles internationales pour refléter aussi l’identité amazighe du royaume et rendre justice à une population qui s’est vue longtemps discriminée.
  • Autoriser et encourager la création des médias amazighs à diffusion internationale.
  • Participer aux projets de la capacitation de la langue amazighe dans le domaine des nouvelles technologies auprès des sociétés internationales (Microsoft, Google …)
  1. Au niveau national :
  • L’amazigh doit devenir une priorité pour l’état et pour son gouvernement.
  • Les tribunaux du royaume doivent permettre aux marocains amazighophones de jouir pleinement de leur doit de plaider, se défendre, communiquer avec leur langue maternelle en procurent un environnement optionnel.
  • De même, les administrations officielles et les services publics doivent communiquer avec tous les marocains, non seulement en arabe ou en français mais aussi en amazigh.
  • L’état doit fournir la volonté et le financement nécessaire au recrutement et à la formation qualitative des enseignants suffisants, pour la généralisation de l’apprentissage de l’amazigh dans sa dimension nationale d’une manière stratégique progressive, mais aussi, bien déterminée dans l’espace- temps de sa réalisation.
  • La signalisation routière, les écrits d’annonces et toute information signalétique public destinée à tous les marocains doit être aussi écrite en amazigh.
  • Lors des recensements nationaux qui s’organisent tous les 10 ans, les questions de l’identité amazighe doivent être claires sans aucunes tournures, ainsi que les résultats doivent être publics et accessibles, notamment celles du recensement de 2014.
  • L’amazigh ne doit plus être question d’un quota minoritaire dans les médias de l’état. Il doit prendre plein droit d’être représenté à plein temps dans des chaines propres à lui et dans toutes ses variétés. Donc l’état, c'est-à-dire la SNRT, doit créer des chaines nationales amazighes.
  1. Au niveau régional :
  • Sans attendre la signalisation routière doit être aussi en amazigh.
  • L’état doit autoriser et encourager, d’abord par l’aide financier, la diffusion des médias régionaux, qui permettront la standardisation et la modernisation de la langue amazighe et rapprocher les variétés entre elle.
  • L’IRCAM doit d’avantage se pencher vers les autres variétés pour l’élaboration de la standardisation de l’amazigh. Il est appelé à penser à la standardisation spontanée et naturelle entre les deux variétés ‘’tachelhit’’ et ‘’tamazight’’ qui s’est effectué dans le Haut Atlas, sans oublier le ‘’tarifit’’.

Conclusion :

Si la politique générale du pays veut rendre droit à la culture et à la langue amazighe, la situation actuelle ne reflète pas cette volonté. Le gouvernement marocain doit montrer plus d’intérêt et de priorité à la cause amazighe ; afin de mettre fin au sentiment de discrimination qui a longtemps cohabité l’identité amazigh. Pour cela, Les efforts budgétaires, ainsi que les décisions doivent se multiplier pour réussir la prochaine politique linguistique. Le peuple marocain avec toutes ses composantes civiles et gouvernementales doivent participer à ce grand projet. Pour un Maroc démocratique qui garanti à tous ses citoyens un climat d’égalité.

Références

  • Le site officiel de l’Institut Royal de la Culture Amazigh ; www.ircam.ma ; décembre 2014.
  • LECLERC, Jacques ; « Maroc » dans L'aménagement linguistique dans le monde, Québec, TLFQ, Université Laval, [http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/maroc.htm], décembre 2014.
  • Myriam ABOUZAID, « Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques à leur mise en pratique.», thèse de doctorat, Université Stendhal- Grenoble III ; 2011, French. « Tel-00648518 » [https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00648518/document], décembre 2014.
  • Dr. Mohamed HANDAINE président de la Confédération des Associations Amazighes du Sud et membre de la coordination autochtone francophone. [http://www.gitpa.org/web/MAROC%20HANDAINE%20REVU%20PK_IWGIA%20FINAL%20doc.pdf]
  • fr.wikipedia.org
  • La constitution marocaine de 2011 ; http://www.amb-maroc.fr/constitution/Nouvelle_Constitution_%20Maroc2011.pdf
  • Le site officiel du Haut-commissariat au Plan du Maroc ; www.hcp.ma ; décembre 2014.
  • www.ethnologue.com
  • Page officielle face Book du parti politique PPS participant au gouvernement actuel du Maroc [https://fr-fr.facebook.com/notes/pps/amine-sbihi-annonce-le-d%C3%A9bat-pour-la-cr%C3%A9ation-du-conseil-national-des-langues-et/10150989152408554]

[1] http://www.hcp.ma/Recensement-general-de-la-population-et-de-l-habitat-2004_a633.html

[2] Idem

[3] LECLERC Jacques, Le Berbère dans ‘’Données démolinguistiques ’’ dans « Maroc » [http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/maroc-1demo.htm]

[4] http://www.ircam.ma/fr/index.php?soc=ircam&rd=1

[5] Article 5 de la constitution du Maroc 2011 ;

http://www.amb-maroc.fr/constitution/Nouvelle_Constitution_%20Maroc2011.pdf

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_national_des_langues_et_de_la_culture_marocaine

[7] Annonce du parti PPS sur leur page officielle ‘’face book’’ :

[https://fr-fr.facebook.com/notes/pps/amine-sbihi-annonce-le-d%C3%A9bat-pour-la-cr%C3%A9ation-du-conseil-national-des-langues-et/10150989152408554]

[8] Article 5 de la constitution du Maroc 2011 ; http://www.amb-maroc.fr/constitution/Nouvelle_Constitution_%20Maroc2011.pdf.

[9] Myriam ABOUZAID ; Thèse, https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00648518/document

[10] Réclamation aussi du Dr Mohamed Handaine président de la Confédération des Associations Amazighes du Sud et membre de la coordination autochtone francophone, dans : http://www.gitpa.org/web/MAROC%20HANDAINE%20REVU%20PK_IWGIA%20FINAL%20doc.pdf

[11] Idem

[12] Myriam ABOUZAID, Les difficultés rencontrées dans l’accès au terrain ; dans « Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe… » Thèse de doctorat ; p188.

[13] Dr Mohamed HANDAINE, idem.

[14] Un article sur le site de l’IRCAM nous fait part de l’événement : http://www.ircam.ma/fr/index.php?soc=artip&pg=1&rd=123

[15] Témoignages des enseignants pour la thèse de Myriam ABOUZAID ; p199.

[16] http://www.ircam.ma/fr/index.php?soc=annon&nw=o&pg=1&rd=436

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